mardi 26 avril 2016

Les contorsionnistes…

 

…ou des luxations à vos risques et périls.


Le compte-rendu du Conseil Municipal de la ville d'Antibes se fait attendre.
On serait pourtant curieux d'en prendre connaissance étant donné ce hors d'œuvre de la Conseillère Municipale Cécile Dumas déjà rapporté ICI

Le secteur de la plaine « réceptacle » de la Brague serait désormais classé ZONE ROUGE.

Avec l'agilité et la souplesse propres aux grands artistes, la responsabilité du risque a été transférée à Météo France en charge des Alertes Oranges déclenchant les procédures d'évacuation des zones exposées.

On n'évacuera pas les campings… interdiction leur étant faite pour eux d’ouvrir à nouveau.

Marineland passe au travers des vagues (je n’ai pas pu résister au douteux jeu de mots) malgré ses constructions illégales, les recours sans-suites ici comme LA et les petits arrangements entre amis (Apprécier dans ce même article la fin du chapitre - 2011 / 28 avril -)

Le statut de Zone Rouge implique une série de mesures obligatoires comme la fermeture de certaines routes en cas de « péril » imminent, on aimerait connaître ce plan de fermeture en cas d'orage (déviations ? acheminement des Secours ?...), les contorsions qu'il va nécessiter risquent d'être très acrobatiques et la mise en application surréaliste.

L’évacuation de Marineland a été évoquée.
La prise de risque pour les employés du Parc n'est pas innocente.
Plus de 50 employés implique l'existence d'un Comité d'Entreprise, peut-être de Syndicats, qu'en pensent-ils ?
Les accidents potentiels devraient aussi intéresser la CRAM (Caisse Régionale d'Assurance Maladie) et générer une cotisation aggravée en cas d'accident (un peu comme un malus auto).
Quant à l'Inspection du Travail, compte-elle… inspecter ?

La prise de risque de l'innocent public batifolant désormais dans le « Rouge » avec femmes et enfants engendre la prise en compte obligatoire et le respect d'une multitude de mesures de sécurité : sirène, (celle de Biot n'a pas fonctionné et toute la population a été prise par surprise, occasionnant plusieurs morts dans une maison de retraite sur le parcours des embâcles déchaînées), procédures et exercices d'évacuation impliquant une formation du personnel, plans, fléchage, prise en charge des handicapés, dont les malentendants, les marmots en poussettes devant eux aussi être assimilés à des « personnes à mobilité réduite ».
Point de rassemblement et pourquoi pas une zone sécurisée d'héli-treuillage vu l'intensité « très spéciale » du phénomène précisément à cet endroit de la plaine.

Le sémillant Monsieur Palu (alias Lou Ravi) a été gérant chez Disney.
En principe, il n'ignore rien de tout cela. Les procédures « handicapés » chez Mickey ou Asterix sont très sérieuses, alors que leurs implantations respectives ne sont même pas inondables…

On n’improvise déjà pas la formation du personnel « à demeure » pour une évacuation des visiteurs rapide, cohérente, efficace et dans le calme, et ne le mettant pas lui-même en danger.
Or il est à noter que le Marineland embauche ponctuellement, dans le cadre de « Jobs d’été ».
Juste « pour l'été » (pire période à risque pour les gros orages en général, même si la dernière catastrophe s’est produite début octobre) ou « à la journée », cela nécessite pourtant (avec les procédures d'évacuation) plus qu'un briefing de quelques minutes.

De plus Marineland accepte les étudiants étrangers.
C'est très louable, mais aucune maîtrise du français n'est apparemment exigée - or c'est indispensable pour comprendre les instructions de sécurité sans qu’ils deviennent eux-mêmes « des boulets » supplémentaires, surtout s'ils doivent eux aussi, à un moment ou un autre, « prendre en charge », un public paniqué et ne connaissant pas les lieux (le principe de l'ERP, Etablissement Recevant du Public : le public ne connaît pas les lieux, sa sécurité repose à la fois sur la signalétique ET sur l'aide du personnel).

La déferlante qui a englouti Marineland était énorme (1), ultra rapide (en quelques minutes) mais à cette heure de la nuit, le parking était vide, sinon des centaines de véhicules, les autocars touristiques dérivants, auraient tout balayé et défoncé sur leur trajectoire comme autant de béliers s'empilant les uns sur les autres, car le parking est en amont du courant juste devant le Parc (Vue aérienne).

Ah oui, les animaux !… bah c'est pas important, tout le monde s'en moque, ce sont des consommables à « optimiser », même si la réglementation européenne oblige à les mettre également en sécurité. Alors, héli-treuillage des orques avec Mamie peut-être ?

Cerise sur le gâteau, tout cela est bâti sur des infrastructures réalisées sans permis de construire, agrandies même ensuite, avec quelques arrangements entre amis et « obligés » (Examiner la fin du chapitre «2011 / 28 avril»)

En vérité, je vous le dis, le texte de cet arrêté « contorsionniste » devrait être passionnant.

En Octobre 2015, c'était quand même la 5e inondation… et une catastrophe annoncée, prévue et bien mesurée, pronostiquée depuis des années, Marineland le savait pertinemment (comme l’a confirmé en personne sur France-Bleu le Directeur Animalier Jon Kershaw).

Malheur aux campings vaincus où une personne a trouvé la mort et coup de bol pour Marineland (2) (mais la Nature est injuste, ou plutôt elle se fiche de nos entreprises).

Rien ne semble pouvoir arrêter le bétonnage, pas d'études d'impact en amont, mais « business as usual », la récupération des profits pour quelques-uns et la mutualisation du risque pour vous et moi.

Pour les effets collatéraux… on verra et on trouvera bien quelques lampistes le moment venu.

Les élus votent majoritairement où on leur dit, la DDPP les soutient...
Eternel problème de l'intérêt général versus les intérêts privés et le lobbyisme local.

Or, on en a déjà vu les effets et la fête ne fait que commencer.

Notes sur le classement des bâtiments et les commissions de sécurité.

 

Nous n’avons aucune information sur une visite des pompiers validant ponctuellement les infrastructures

Celle-ci aurait dû avoir lieu AVANT la réouverture de Marineland si des travaux modificatifs importants ont eu lieu.
Dans le cas de modifications qui auraient nécessité une déclaration de travaux, et plus encore d’un permis de construire, le public devrait avoir connaissance d’un dépôt de permis de construire, sa validation, l’embauche obligatoire d’un Bureau de Contrôle, la délivrance d’une Attestation de Conformité remise pour la tenue d’une Commission de Sécurité validant ponctuellement les éléments modifiés - selon « classement » de chacun de ces équipements (sa catégorie, son type).
Ce dépôt de permis aurait dû être affiché un certain temps en mairie et devrait être encore consultable (pendant la durée des travaux, accessible par n’importe qui, ET après, sur demande expresse muni du numéro ou de la date, notamment au titre de recours des Tiers).


Marineland est donc clairement exposé à de nouveaux risques (pas si nouveaux que ça dans les faits), sans pour autant que soient fixées de nouvelles dispositions à la connaissance du public.
 

Les évacuations « à l'air libre » sont considérées comme « hors feu ».  
Mais Il s'agit désormais d’envisager d’évacuer du Parc « des milliers de familles » (sic) en un temps record.

S’y ajoutent l’organisation de l’évacuation de l'hôtel (et restaurant…) qui sont des locaux fermés, possiblement de nuit (personnel et public).
L’évacuation pour inondation n’est pas spécifiquement prévue par les procédures de sécurité, et serait même en contradiction avec le bon sens par rapport à un incendie.
 

Dans des lieux disposant d’un bâtiment élevé par rapport niveau du sol, il est bien plus judicieux dans ce cas de monter dans les étages que d’en sortir… ou d’aller s’éparpiller sur le parking; ou mieux encore de gagner le haut des tribunes de spectacle (il est avéré que le lagon des dauphins n’a pas été « touché » par la déferlante d’octobre).
 

Il est cependant évident que des personnes en fauteuil roulant, des jeunes enfants, ne sont pas aussi rapidement mobiles que des personnes valides pouvant grimper un escalier, et que l’espace du haut des tribunes n’est sans doute pas assez vaste (voire solide ?!) pour les regrouper, idem pour le toit de l’hôtel.


Article rédigé en collaboration avec Isabelle Van der Wende




2 commentaires:

  1. mr max berthy habitez vous dans la region antibo-nicoise ? je n est pas l impression car vos tres belles photos couleurs des rond-points entrees sorties du marineland et du snack chez franck moi meme personnellement je les connais ttres bien puisque j habite a 150 m . et votre analyse est fausse de 600 M eh oui vous noyez le poisson cestassez comme disent les autres car vous prennez l entree du marineland par le rond point N7 et route de la mer alors que pour accederau parking de la mer il faut aller passer sous la voie ferree revenir vers villeneuve loubet ce qui fait au moins le double ... verifiez ;;; est une erreur ? un travail mal fait ? ou bien volontaire pour tromper l ennemi ? J ATTENDS VOTRE REPONSE CAR D HABITUDE VOUS ETES ASSEZ PROLIXE ALLEZ COURAGE MR BERTHY MAX

    RépondreSupprimer
  2. Il y a précisément 600 mètres entre le Rond Point de Groules et la N7, comme n'importe qui pourra le vérifier avec Geoportail ou GoogleMap. Pour le reste je ne comprend pas la question… car il n'y a pas de question ;) donc, répondre OK, mais à propos de quoi ?

    RépondreSupprimer